« L’énigme Louis XVII »

louis-xviiLes histoires concernant les enfants touchent plus que d’autres. Louis-Charles, né le 27 mars 1785 à Versailles, second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, devient, à la mort de son frère aîné Louis-Joseph de France, dauphin.

Alors enfermé au Temple avec sa famille, il est déclaré roi de France, le 21 janvier 1793, après l’assassinat de son père.

Retiré à sa mère, il est placé sous la garde du cordonnier Simon. Laissé dans un état d’abandon total, mal nourri, maintenu dans des conditions d’hygiène effroyables. Début mai 1795, le médecin Pierre-Joseph Desault, le décrit : « mourant, victime de la misère la plus abjecte, de l’abandon le plus complet, un être abruti par les traitements les plus cruels ». Louis-Charles mourra seul, de tuberculose osseuse, le 8 juin 1795 !

Commence alors une interminable période de batailles et d’hypothèses. De nombreux livres sont consacrés à l’affaire, dont beaucoup affirment que l’enfant a survécu, et identifient pas moins de quarante trois faux dauphins !

Les choses se calment enfin le 8 juin 2004, date anniversaire de la mort de Louis XVII, en la basilique Saint-Denis, nécropole royale. Un garçon de treize ans, le petit prince Amaury de Bourbon-Parme, dépose à l’autel le cœur calcifié de « l’enfant du Temple » : il aura fallu des analyses ADN de cheveux de Marie-Antoinette pour prouver que ce cœur était bien celui de Louis XVII.

L’urne de cristal contenant le précieux organe est alors déposée officiellement par le Mémorial de France dans la crypte des Bourbons, sous un médaillon représentant le dauphin martyr.

Dynastie : Maison capétienne de Bourbon
Sources : Wikipedia.org ; Herodote.net ; chateauversailles.fr

« Marie Thérèse de France »

Madame Royale.jpgMadame Royale

Premier enfant de Louis XVI et Marie-Antoinette, Marie-Thérèse Charlotte de France, surnommée « Madame Royale », (ci-contre à 17 ans) est née le 19 décembre 1778 à Versailles. 

Après une enfance passée à la Cour, elle est la seule des enfants royaux à survivre à la Révolution française. Elle restera attachée à la monarchie jusqu’à la fin de sa vie.

Admirée pour sa beauté et son intelligence, elle a une force de caractère qui lui permettra de supporter les souffrances qui l’attendent.

En grandissant, elle développe un caractère difficile accompagné d’une fierté que sa mère juge excessive. Marie-Antoinette s’implique toujours dans l’éducation de Madame Royale. Celle-ci est douée pour la lecture, a une excellente mémoire et montre un certain goût pour les arts. C’est une élève appliquée au grand contentement de ses parents. Pourtant elle grandira dans la tourmente révolutionnaire.

Enfermée au Temple, elle doit, après avoir vu partir son père et son frère, se résoudre à perdre sa mère. Durant la nuit du 2 août 1793, Marie-Antoinette est conduite à la Conciergerie. Jugée pour haute trahison elle est exécutée le 16 octobre 1793. Ne lui reste que sa tante, Madame Elisabeth, mais la surveillance se renforce un peu plus. Les fouilles et les perquisitions se multiplient. Le 9 mai 1794, la dernière personne que côtoyait Madame Royale, lui est arrachée, et sera exécutée le lendemain.

Elle trouve la force mentale de résister dans la religion. Pour préserver son équilibre, elle suit scrupuleusement les conseils de sa tante et emploie les heures de sa journée selon un ordre bien précis : ménage, prière, lecture, travail, exercice,…

Après la mort de son frère, le 8 juin 1795, il est recommandé de condamner Madame Royale à l’exil. Marie-Thérèse de France et les derniers Bourbons encore retenus en France servent de monnaie d’échange et sont échangés contre des républicains prisonniers en Autriche. Le 18 décembre 1795, à 17 ans, les portes du Temple s’ouvrent enfin !

Le 26 décembre, elle quitte le sol français pour Vienne, où elle épouse en 1799 un de ses cousins, Louis-Antoine d’Artois, duc d’Angoulême, fils de Charles X. Elle reviendra en France en 1814.

A l’avènement de Louis-Philippe, fils du duc d’Orléans,  grand maître de la Grande Loge de France de l’époque, élu à la Convention nationale en 1792 sous le nom de « Philippe Egalité », celui-la même qui a voté la mort de Louis XVI, son nouvel exil sera alors définitif.

Elle meurt le 19 octobre 1851, à 73 ans, d’une pneumonie à Frohsdorf, située près de Vienne en Autriche, sans jamais avoir cessé d’être royaliste.

Dynastie : Maison de Bourbons
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Sources : histoire-pour-tous.fr ; Wikipedia.org ; histoire-et-secrets.com ;